lundi 27 octobre 2008

Le soleil se lève à l'ouest !

J’ai enfin compris. Je sais maintenant. J’arrive à distinguer le jour de la nuit. C’est simple finalement. Quand j’appuie sur l’interrupteur pour mettre de la lumière c’est la nuit, quand je n’ai plus besoin de lumière artificielle, c’est le jour.
Je suis satisfait. Une chose comprise, assimilée. Je ne confonds plus le jour et la nuit. Ca paraît pas grand chose, mais je vous assure que ça me change la vie.
Lire la suite.....

samedi 25 octobre 2008

Réseaux d'Aides Spécialisées aux Enfants en Difficulté

Les RASED sont menacés de suppression par le gouvernement actuel.

Leur mission est de lutter contre la difficulté, voire l'échec scolaire par des actions de prévention et de remédiation.

Les personnels sont psychologues (pas de menaces à ce jour), maîtres chargées des aides à dominante pédagogique, et maîtres chargés des aides à dominante rééducative. Ces deux derniers types de personnel sont supprimés dès la rentrée 2009. Ces enseignants spécialisés ont une formation d'une année, éventuellement deux pour d'autres.

Quel gâchis !

Drôle de façon de lutter contre l'échec scolaire, volonté affirmée du ministre.

Une pétition est en ligne pour aider à la défense du dispositif RASED !

Sauvonslesrased.org

Je vous remercie de votre soutien.

jeudi 21 février 2008

Ils


Je souris. Assis. Je suis assis. Juste à temps. Par la fenêtre je regarde le quai partir. Vide. Ah non ! je vois un cheminot qui agite une sorte de bâton en sifflant. Je suis assis, seul sur cette banquette en bois. On est trois, quatre tout au plus dans cette voiture du milieu du train. Je souris. J’ai réussi à leur échapper. Ça grince de partout à chaque intersection de rails. Ça bouge aussi. Je suis secoué dans tous les sens, peu m’importe, je leur ai échappé. Je souris. Une poule, j’entends une poule. Je me retourne. Trois bancs derrière moi un paysan tient sur ses genoux une caisse ajourée. Je vois des plumes blanches. Il doit rentrer du marché sans avoir vendu grand-chose. Son visage sec est triste. Je souris, je leur ai échappé. Juste à temps. La poule glousse. Je souris. Ils ne m’ont pas pris. Le paysan porte la main à son front, le frotte. Des souvenirs à chasser. Une conscience à éveiller. Des pensées à animer. Un village à quitter. Je souris. J’ai réussi. Pas possible qu’ils me retrouvent. La voiture tangue. La poule caquette, le vieux renifle, s’essuie avec la manche de son bleu. Je me lève, je me déplace au fond vers la porte vitrée arrière. Ils ne sont pas dans la voiture de première classe, celle-là est vide. J’en suis débarrassé. Je repars dans l’autre sens, je veux vérifier dans la voiture de devant, je veux être certain. Je passe vers un homme qui porte un chapeau. Il lève la tête à mon passage. Je souris. Ils ne sont pas là, c’est sûr. Je ne peux même pas voir l’autre voiture, la fenêtre est cassée, une planche la remplace. Mais ils ne peuvent pas être là. J’ai couru, j’ai sauté dans le train sans les apercevoir. Ils ne sont pas là. Tu m’entends. Réponds. Je retourne vers ma place. L’homme au chapeau se lève. Il soulève son chapeau et me le présente. C’est ma femme, me dit-il, elle s’appelle Denise. Je souris. Elle est jolie Denise. Mais pourquoi il porte sa femme sur sa tête ? Je leur ai échappé pourtant. Le paysan, il va m’aider, lui il pourra. J’arrive à lui. La poule. Elle est bleue. Pourquoi elle renifle comme ça ? Dans la cage, le paysan picore un verre que lui tend Denise. L’homme au chapeau s’esclaffe et veut m’entraîner dans une valse endiablée. Je me bouche les oreilles et je hurle. Le train stoppe dans un couinement de freins. Je me penche à la fenêtre. Ils sont tous là, ils sont revenus. Je souris.

jeudi 17 janvier 2008

Toute puissance

"Dieu, dit le Diable, je ne douterai plus de ton omnipotence si tu es capable de créer une pierre que tu ne pourras pas soulever toi-même."

Si Dieu ne le fait pas, il n'est pas omnipotent mais s'il le fait et n'arrive pas à soulever la pierre, il ne l'est pas non plus.

Bigre !! Je vous l'accorde rien n'est simple, mais n'oubliez pas que dès demain, aujourd'hui sera hier ! (enfin rien n'est moins sur !).

samedi 12 janvier 2008


La moiteur envahissait les moindres recoins du club. Sur la piste se déhanchaient des créatures toutes plus affriolantes les unes que les autres. Une blonde vaporeuse, pulpeuse me tirait une gigantesque langue ornée d’un piercing brillant. Lentement elle fit glisser la bretelle de son soutien-gorge le long de son bras gauche. Elle me regardait en souriant. Ses yeux exorbités jaillirent et se propulsèrent vers ma table à une vitesse sidérale. Ils commencèrent (lire la suite...)

Plaisirs

Ce matin, au marché il y avait foule. Il est vrai que le soleil, le beau temps, les températures douces, agréables de ce début d’automne incitaient à flâner le long des bancs copieusement garnis. A proximité de la cathédrale, à l’angle des rues aux Fèvres et du Presbytère, un étalage de parfums d’orient transportait mes narines par delà les continents. Face à ces épices odorantes, un viticulteur du haut mâconnais vantait la convivialité.

" Quoi de mieux ! Un verre de bon vin ! Une soucoupe d’olives ! Allez ! Forcez votre bonheur ! " criait-il avec enthousiasme.
Je me suis facilement laissé tenter. Assis à une table en compagnie de quelques personnes inconnues de moi, j’ai goûté ce plaisir simple mais tellement vital. Les cloches ont sonné la mi-journée couvrant le brouhaha de la place St Vincent. Nos conversations interrompues, j’ai regardé le haut du clocher pour mieux écouter peut-être. J’ai souri, nous avons levé nos verres à la renaissance de l’espoir.
Ce matin, au marché, j’étais bien.
Sans toi.

Paquet cadeau

Il arrive essoufflé sur la terrasse ensoleillée de ce café, légèrement en retard comme d'habitude. Une lumière froide de fin octobre nimbe ses cheveux d'un halo doré. Une coupe de champagne pétille devant elle. En le voyant arriver elle se lève. Il pose le journal et le paquet sur la table...

" C’est fait, lui dit-il en regardant par dessus l’épaule, fuyant son regard.
- Pourquoi tu l’as ramenée, tu es givré ! T’es vraiment con comme mec, tu fais chier !
- Qu’est-ce que tu m’emmerdes ! Tu sais bien que j’ai horreur de faire ça ! Alors voilà !
- Et je suppose qu’elle est dans la voiture ? Tu sais bien que je veux pas qu’on la laisse seule ! Faut pas agir comme ça !
- Tu me gaves à la fin ! Elle est propre, changée, elle a bu son biberon, elle s’est endormie dans son siège et maintenant on peut partir, rentrer finir les quelques kilomètres qui nous restent. C’est possible ça ?
- Connard !"

Brutalement elle pose son verre sur la table et se dirige vers la voiture. Il prend place au volant et tout en sortant du parking il pense que ce soir ce sera soirée télé.
Sur la table du café reste une couche odorante.

mercredi 2 janvier 2008

BONNE ANNEE 2008 !


du bonheur, de la joie, de l'amitié, de l'amour...de la folie, de l'irrévérence, de la passion, de la liberté...

samedi 29 décembre 2007

Ton style (Léo Ferré, comme promis)

Tous ces cris de la rue ces mecs ces magasins
Où je te vois dans les rayons comme une offense
Aux bijoux de trois sous aux lingeries de rien
Ces ombres dans les yeux des (lire la suite...)

C'est pas naturel...

Ce matin, en course, grande surface.. oui je suis fou mais bon c'était dans l'urgence faut pas croire, jamais croire, penser d'accord mais... Enfin on s'en fout, donc, dans un rayon, une mère et sa fille.. Cette dernière achetant pour elle, pour chez elle, le chez elle étant probablement récent.
"Ah oui c'est vrai, qu'elle a dit la mère, toi tu ne veux pas de cafetière.
- Non, elle répond, la fille, c'est pas mon style."
Mon style elle a dit.. Je commençais à chantonner (dans ma tête, pas d'inquiètude) Ferré ("tout cela c'est ton style, ton style c'est ton c..."), je la mettrais bientôt en ligne... quand la fille ajoute avec emphase et aplomb :
"C'est mieux de chauffer l'eau dans une casserole et de passer le café dans un filtre en versant l'eau dessus, c'est plus naturel qu'une cafetière !"
Je me suis assis, et sanglotant au milieu d'une indifférence totale, j'ai pensé que l'avenir était devant nous ! (bon j'étais debout et je pleurais pas, mais ça fait bien comme chute).

vendredi 28 décembre 2007

Avec le temps (Léo Ferré)

Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va (lire la suite...)

Euhhhhh Il ne nous reste plus qu'à sortir couvert !

jeudi 27 décembre 2007

La drelue


Gris.
Le temps est maussade, à l’image de ce jour où l’on se prépare à fêter les morts. " Et moi, ma fête, qui pense à me la souhaiter ? " Je crie à ce vieux couple, surpris et apeuré. Tout en baissant la tête, ils accélèrent le pas en foulant les feuilles mauves que des platanes sans consciences laissent s’échapper. Deux euros dix-huit en poche, pas lavée depuis
(lire la suite)

mercredi 26 décembre 2007

Joyeux Noël Père Noël !


Père Noël, après cette laborieuse nuit et journée, un réconfort est le bienvenu. Apprécie pleinement cette petite douceur avant d'hiberner une longue année !
Ah ! Vivement l'année prochaine !
Comment comment ! Ne t'habitue pas aux bonnes choses, tu souhaiterais recommencer et à ton âge ..... voyons !
Joyeux Noël à chacun, à chacune, je vous souhaite d'être comblé(e)....par vos cadeaux reçus !

mardi 25 décembre 2007

Pendaison

"Vous savez pas ce qu'il a inventé ? Ah Il me les fera toutes"
Il c'est son mari et elle c'est une collègue, (mais pas la même que celle du récit "nudité".) Enfin elle semble tout de même assez sereine, elle va s'en sortir, rien de grave.
"Ce couillon s'est pendu hier soir !" Du coup je la regarde fixement, en ouvrant la bouche, un peu l'air con pour tout dire. Je commence à me dire que là vraiment c'est pas drôle la vie pour elle quand elle ajoute, suite à un questionnement du directeur, qui lui n'est pas resté à gober les mouches :
"Ben non, il s'est pendu au lustre de la chambre, et le fil a cassé, ah vous parlez d'un âne. Et il faut que je me le supporte parce que à mon âge hein, on se refait pas"
Du coup je ne sais pas si je vais mieux là !

Nudité

Tous frappadingues je vous dis. Si si je ne plaisante pas. Tenez par exemple, une colllègue avait pour habitude de descendre à toute vitesse les escaliers à l'heure des récréations. Quand on la questionnait, elle nous répondait qu'elle ne voulait absolument pas manger dans la cour en même temps que les élèves d'où sa course folle ! Une fois arrivée, on aurait dit une souris...à grignotter ses chocos BN.
La même, en petit comité d'instit surveillant la cour, à propos de je ne sais plus quoi :
"Oh vous savez, moi mon mari il ne m'a jamais vu nue ! Ca serait trop... "On n'a jamais su quoi ! Mais le type, putain la chance qu'il a eue ! Quand on la connaît...

Odeurs

Je n’ai pas été surpris. Un peu comme si je le savais déjà. Une sorte de prescience, de conscience perceptive sans pensées préalables. Lycéen, ça m’aurait plu.

Dimanche un peu avant midi. Aucune alerte auparavant. Une normalité absolue, déprimante même. Et tout à coup, sans raisons, vraiment (lire la suite...)

lundi 24 décembre 2007

Le petit garçon (Poème de BUCKLEY)

Un jour, un petit garçon partit pour l'école
C'était encore un bien petit garçon et l'école était fort grande
Mais quand le petit garçon
Découvrit qu'il pouvait aller à sa classe
En entrant directement par la porte de la cour
II se sentit content
Et l'école n'avait déjà plus l'air tout à fait aussi grande.

Un matin
Alors que le petit garçon...
(lire la suite...)

Mauves glycines


Par-dessus elle, je peux voir, pour peu que je me laisse tenter par la beauté odorante du bruissement des glycines mauves, (lire la suite...)

Gouffre érectile

Quand elle la vit pour la première fois, elle ne put en croire ses yeux. Enfin, elle la tenait. Tout son corps se mit à bouillir. Elle frissonna, et comme par enchantement, à ce moment précis elle désirait de tout son être gémissant un homme. Elle se ressaisit à temps, avant que la douleur de l’appel sexuel ne (lire la suite...)

samedi 22 décembre 2007

Les trop vieux.

Il y a bien longtemps que cette histoire s’est passée. Une histoire merveilleuse, belle comme un bonheur joyeux. Magnifique histoire, douce comme un bonbon au miel. Tu vois je te mens pas. Hein que des bonbons au miel c’est doux ? (lire la suite...)

dimanche 16 décembre 2007

Le poisson rouge.

Ce matin, je regarde mon poisson rouge, un peu comme ça, en passant. Sans le voir vraiment, occupé que je suis à quelques menus travaux dans ma cuisine écarlate. J’essuie des verres face au bocal que je n’arrive pas à appeler aquarium et son mouvement, face à moi, m’oblige (lire la suite...)